Sept questions sur Women Deliver 2023

2. Comment la conférence Women Deliver a-t-elle évolué au fil des années ? 

J’ai observé son évolution au fil des ans. La conférence a pris de l’ampleur et de l’influence, et a été organisée en Afrique, ce que je considère comme une évolution positive. La reconnaissance mondiale accrue et la pleine participation du Sud reflètent l’urgence croissante des questions abordées. Toutefois, cette croissance induit la nécessité de s’assurer que la conférence continue à mettre l’accent sur l’inclusion et reste une plateforme permettant un dialogue et une action véritables. 

3. Que pensez-vous des critiques faites à la conférence ? 

La critique est un élément essentiel de tout événement de cette ampleur. Il est essentiel de reconnaître les problèmes soulevés et d’engager un dialogue constructif. Dans le cas de « Women Deliver 2023 », la présence de personnes ayant des points de vue opposés sur les droits des femmes a été un sujet de controverse. Je pense qu’il est important de trouver un équilibre entre l’inclusivité et la nécessité de maintenir l’intégrité de la conférence comme espace sûr pour tous les participants. La réponse des organisateurs, qui prennent en compte les critiques et soulignent l’importance de l’inclusivité dans le dialogue, établit un équilibre délicat mais nécessaire. 

4. Quels sont les sujets spécifiques, les moments que vous avez recherchés pour le programme Ado Avance Ensemble ? 

Dans le cadre du programme Ado Avance Ensemble, nous étions particulièrement intéressé·e·s par les sujets liés à la santé et aux droits sexuels et reproductifs des jeunes d’Afrique de l’Ouest et du Centre.   

Ces sujets sont étroitement liés à notre mission, et nous avons recherché des sessions qui abordaient l’autonomisation des jeunes, l’éducation, l’accès à l’avortement sécurisé et aux services de planification familiale. Nous avons également tenu à participer à des discussions centrées sur les stratégies visant à faire progresser l’Engagement de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) pour des adolescent·e·s et des jeunes éduqué·e·s, en bonne santé et épanoui·e·s, car cela correspond à notre engagement de créer des environnements sûrs où les jeunes peuvent accéder à une éducation et à des services complets en matière de SDSR.  

5. Quel est l’événement auquel vous avez assisté qui vous a le plus inspirée ?  

Pour moi, l’événement qui m’a le plus inspirée à la conférence Women Deliver 2023, c’est la commémoration du 20e anniversaire du Protocole de Maputo. Ce jalon a célébré les progrès accomplis dans la priorisation de la SDSR pour les femmes et les filles en Afrique et a renforcé la nécessité de mettre en place des stratégies globales et inclusives. Ce fut un rappel puissant de l’impact transformateur qu’un plaidoyer ciblé et une collaboration internationale peuvent avoir.  

 6. Avez-vous fait des suggestions au cours des sessions ?  

Au cours de différentes sessions, nous avons fait part de suggestions visant à renforcer l’engagement des jeunes et l’éducation complète à la sexualité dans la région, concernant notamment :   

• L’engagement des jeunes : La priorisation des approches centrées sur les jeunes implique une participation active des jeunes à la conception, à la mise en œuvre et à l’évaluation des programmes, en tirant parti de leurs idées et de leurs expériences.  
• Programme complet : Nous soutenons les programmes d’éducation complète à la sexualité qui couvrent non seulement la biologie, mais aussi des sujets comme le consentement, les relations saines, l’égalité de genre et les droits reproductifs, la promotion d’un comportement et d’attitudes responsables.