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Tous les partenaires de Ado Avance Ensemble se sont réunis par-delà les frontières pour créer une campagne autour de la Journée mondiale de la contraception et de la Journée internationale de l’avortement sécurisé. Ils partagent une mission commune : créer un changement significatif en sensibilisant et en abordant les principaux défis mis en évidence par les deux journées. Joël Eklou de l’ATBEF au Togo, Rose Ouedraogo de l’ABBEF au Burkina Faso et Benedicta Cruz de l’ABPF au Bénin faisaient partie du groupe qui a créé le message et les visuels de la campagne. Dans cette interview, nous explorerons leurs motivations, leurs stratégies et l’impact attendu de leur campagne collaborative.
Pourquoi unir vos forces lors de ces deux journées ?
Joël : Unir nos forces pendant deux jours de campagne permettra de sensibiliser les jeunes et les adolescent·e·s à l’importance de la contraception pour la santé sexuelle et reproductive. Ensemble, nous œuvrerons à réduire la stigmatisation et les tabous autour de la contraception et à promouvoir une prise de décision éclairée sur la contraception chez les jeunes.
Benedicta : L’union fait la force ! Étant donné que nous sommes un certain nombre de pays en consortium sur un programme qui permettra aux adolescent·e·s vulnérables (de 10 à 19 ans) d’exercer pleinement leurs droits sexuels et reproductifs dans des sociétés qui répondent mieux à leurs besoins dans ce domaine, y compris l’accès à la contraception et à l’avortement sécurisé conformément à la loi, il était important d’agir ensemble pour avoir plus d’impact. Il y a un proverbe qui dit que « seul, on va vite, mais ensemble, on va loin ». Parler d’une seule voix, en synergie, permet inévitablement d’atteindre un plus grand nombre de personnes. Nous sommes conscient·e·s que l’humanité que nous partageons doit continuer à nous unir, et nous devons aussi nous unir pour elle.
« L'union fait la force ! Étant donné que nous sommes un certain nombre de pays en consortium sur un programme qui permettra aux adolescent·e·s vulnérables (de 10 à 19 ans) d'exercer pleinement leurs droits sexuels et reproductifs dans des sociétés qui répondent mieux à leurs besoins dans ce domaine, y compris l'accès à la contraception et à l'avortement sans risque conformément à la loi, il était important d’agir ensemble pour avoir plus d’impact. »Benedicta Cruz, ABP
Pourquoi avez-vous choisi ce message ?
Rose : Ce message – notre jeunesse = notre vie = notre responsabilité ! – nous interpelle sur l’engagement des jeunes et leur pouvoir de prendre leurs propres décisions concernant leur sexualité.
Joël : Cela montre aussi notre engagement commun. Cela unit les individus, les organisations et les gouvernements dans un effort collectif pour montrer que les jeunes ont la capacité de faire leurs propres choix, mais que nous devons aussi veiller à ce qu’ils et elles aient accès à l’information et à des méthodes contraceptives sûres, tout en éliminant les obstacles qui pourraient entraver cet accès.
Pourquoi est-ce important de transmettre un message unique dans tous ces pays ?
Joël : Vous savez, l’utilisation d’un message cohérent présente de gros avantages. Premièrement, cela permet de clarifier les choses et d’éviter toute confusion dans la communication, ce qui renforce réellement la crédibilité de la campagne. En plus, cela permet d’attirer l’attention des gens et de faire passer le message de manière efficace. Lorsque vous répétez toujours la même chose, cela reste gravé dans l’esprit des gens. Sans oublier le rapport coût-efficacité de la cocréation d’une campagne au lieu de disperser les ressources dans tous les sens.
Par ailleurs, il est beaucoup plus facile de travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs lorsque tout le monde est sur la même longueur d’onde avec un seul message.
En somme, l’utilisation d’un seul message pour tous les pays du consortium est la bonne solution. Cela rend la campagne plus efficace, cela renforce la crédibilité, cela permet d’économiser des ressources et cela aide tout le monde à travailler ensemble vers des objectifs communs.
Benedicta : Pour commencer, nous avons les mêmes problèmes, même s’il peut y avoir des spécificités. Dans nos pays, nous avons tous des jeunes, dans nos pays il y a des problèmes d’accès et de disponibilité de l’information et des produits contraceptifs, dans nos pays il y a des adolescent·e·s et des jeunes qui ont recours à l’avortement non sécurisé et qui en subissent les conséquences désastreuses.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette campagne ?
Benedicta : Tout d’abord, le désir de travailler en synergie. Cela a été immédiatement accepté par les organisations qui font partie du consortium ; la méthodologie de travail et la conviction que nous arriverons à sensibiliser les jeunes, les parents et même les gouvernements.
