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Nous pensons que les jeunes sont presque toujours mieux à même que les adultes d’identifier et de formuler leurs besoins en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs (SDSR). À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, Rutgers partage des histoires de jeunes défenseurs dans le monde entier, montrant à quel point ces jeunes sont déterminants pour trouver des solutions qui fonctionnent pour eux et pour leurs communautés. Voici l’histoire d’Awawou Mandunh Mbohou.
Représentation des jeunes aux postes de direction
À 24 ans, Awawou est une activiste, une influenceuse, une cinéaste et la présidente du Forum national des jeunes(FONAJ), qui fait partie de l’organisation de planification familiale CAMNAFAW au Cameroun. « Je veux faire une différence dans la vie des jeunes et les aider à atteindre leur plein potentiel. J’ai toujours été passionnée par les questions de santé sexuelle et reproductive, et j’ai vu l’impact que l’implication des jeunes peut avoir sur les processus de prise de décision », explique Awawou.
De bénévole à membre du conseil d’administration
« Pour arriver là où je suis aujourd’hui, j’ai dû faire preuve de détermination, de persévérance et d’une volonté d’apprendre continuellement. J’ai commencé comme activiste et influenceur bénévole et j’ai progressivement pris des responsabilités au sein de la CAMNAFAW. Je suis devenue présidente régionale de la branche Littoral et trésorière nationale des jeunes. En 2023, grâce à mon engagement et à mon travail, je suis devenu présidente nationale du Forum national des jeunes de la CAMNAFAW (FONAJ) et j’ai été élue membre du conseil d’administration de la CAMNAFAW. »
Les jeunes sont représentés au sein de la CAMNAFAW au niveau opérationnel et stratégique. Au Cameroun, CAMNAFAW met en œuvre le programme Ado Avance Ensemble dans quatre régions : Sud, Littoral, Centre et Nord-Ouest. Chaque région dispose d’un président des jeunes qui participe aux ateliers de planification du programme et qui a son mot à dire sur la manière dont le programme est mis en œuvre.
«Les jeunes sont plus ouverts à discuter de leurs problèmes avec leurs pairs qu'avec des adultes, car ils estiment qu'il y a moins de barrières à la communication.»
Impliquer et investir dans les jeunes
Dans la région du Littoral, les jeunes animent des séances de dialogue parents-enfants, développent des contenus éducatifs liés à la SDSR et mettent en place des campagnes en ligne sur TikTok, Facebook et Instagram. De jeunes éducateurs pairs sont formés pour organiser des sessions avec des adolescents et des jeunes dans leurs communautés. Le conseil d’administration comprend trois jeunes membres qui participent à la prise de décision. En outre, les jeunes sont invités à des ateliers de validation des données et de plaidoyer organisés par CAMNAFAW ou ses partenaires.
« Il est essentiel d’impliquer les jeunes car ils comprennent vraiment les besoins, les préoccupations et les défis de leurs pairs. Nous organisons souvent des conférences éducatives sur des sujets sensibles liés à la sexualité », explique Awawou.
« Les organisations devraient investir dans les jeunes, car c’est un investissement dans l’avenir. Les jeunes sont plus engagés, plus créatifs et plus dynamiques dans la mise en œuvre des projets. Ado Avance Ensemble m’a formée à tous les aspects de la mise en œuvre d’un programme, de la rédaction de propositions à l’établissement de budgets en passant par la formulation des objectifs du projet. J’ai appris à devenir une facilitatrice créative et à faire participer les jeunes d’une manière qui leur ressemble. »
Faites entendre votre voix !
Aux jeunes qui veulent participer aux processus décisionnels, je dirais : « N’ayez pas peur de faire entendre votre voix ! Les jeunes ont un point de vue unique et précieux, et il est essentiel de l’exprimer. Soyez curieux, apprenez et cherchez des occasions de vous impliquer. Ne vous laissez pas arrêter par les obstacles et soyez prêts à apprendre de vos erreurs. »