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Mobiliser les leaders communautaires pour atteindre les jeunes hors ligne

Afin d'informer les jeunes des zones rurales sur la sexualité, nous travaillons également avec des personnes influentes qui ne sont pas en ligne.

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Tags: Ado Avance Ensemble, adolescents, Afrique de l'ouest, CAMNAFAW, influenceurs, SDSR

Le terme « influenceur » a toujours existé, mais ce n’est qu’avec l’essor des réseaux sociaux comme Instagram et Facebook à la fin des années 2010 qu’il est également devenu une description de poste. En Afrique de l’Ouest, où le marché des smartphones a explosé ces dernières années, le nombre d’influenceurs professionnels a suivi la même tendance à la hausse. Mais ces influenceurs très populaires, qui ont de nombreux adeptes sur les médias sociaux, n’atteignent souvent pas les communautés où le taux de pénétration des smartphones est faible.

«En partageant des histoires personnelles de jeunes, les leaders communautaires sont plus susceptibles de s'engager en tant qu'acteurs du changement pour la santé et les droits sexuels et reproductifs.»
Youth president FONAJ Awawou engages with community leader in Cameroon on sexuality education

Les influenceurs communautaires

« Dans la plupart des zones rurales où nous travaillons, les jeunes n’ont pas de smartphone. C’est pourquoi nous ne travaillons pas uniquement avec des influenceurs actifs sur les médias sociaux. Les chefs traditionnels et religieux jouent un rôle important en tant que gardiens des pratiques culturelles au sein de ces communautés. En nous assurant que ces membres clés comprennent l’importance de l’éducation sexuelle pour les adolescents et les jeunes, nous pouvons les mobiliser pour nous aider à atteindre notre objectif : travailler avec et pour les adolescents et les jeunes, leur permettre de jouir pleinement de leur santé et de leurs droits sexuels et reproductifs », déclare Guy Martial Mendo Ze, responsable du programme Ado Avance Ensemble à CAMNAFAW au Cameroun.

CAMNAFAW organise activement des réunions avec les chefs religieux et communautaires. « Au cours de ces sessions, nous informons et formons les participants sur l’importance de l’éducation sexuelle. Pour ce faire, nous partageons avec eux des exemples de la vie réelle au sein de leur communauté qui illustrent les effets négatifs de l’absence d’éducation sexuelle. Par exemple, nous parlons ouvertement de ce que cela signifie pour les adolescents de leur communauté lorsqu’ils n’ont pas accès aux produits menstruels ou à la contraception. Nous soulignons également les conséquences néfastes pour une jeune fille et sa famille d’un avortement pratiqué dans des conditions dangereuses. En partageant ces histoires personnelles, les dirigeants sont plus susceptibles de s’engager. Une fois que nous avons obtenu leur adhésion, ils participent à la mobilisation des parents pour qu’ils assistent à nos sessions communautaires », ajoute Guy.

«Nous rencontrons souvent des parents qui ont l'habitude de donner des instructions à leur enfant, mais qui n'ont jamais appris à engager un dialogue sans jugement. »
Parent session on sexuality education in Cameroon, Ado Avance Ensemble

Mobiliser les parents

Les parents ont une grande influence lorsqu’il s’agit de faire des choix et d’approuver les désirs de leurs enfants. C’est pourquoi Ado Avance Ensemble travaille directement avec les parents pour s’assurer qu’ils disposent des outils nécessaires pour discuter ouvertement de l’éducation sexuelle avec leurs adolescents.

Guy : « Tout dépend de la manière dont les parents communiquent avec leurs enfants. Nous rencontrons souvent des parents qui ont l’habitude de donner des instructions à leur enfant, mais qui n’ont jamais appris à engager un dialogue sans jugement. Nous montrons aux parents qu’une approche amicale a plus de chances de convaincre leur adolescent d’adopter un comportement sexuel responsable. »

« Avant de participer à ce dialogue, je pensais qu’il était plus facile d’utiliser la peur pour éduquer les filles en âge de puberté sur les relations amoureuses et le comportement avec les garçons. Mais maintenant je comprends qu’il vaut mieux établir la confiance et dialoguer avec son enfant, ce qui le rapprochera de vous, afin qu’il ait le courage d’exprimer ses problèmes et ses besoins », déclare Belmond ASSAM, notable de la chefferie d’Essinguili et parent d’élève dans la région du Sud Cameroun. Belmond est l’un des parents qui ont été mobilisés pour participer à une session organisée par CAMNAFAW. Au total, l’organisation au Cameroun vise à atteindre 3,500 parents d’ici la fin du programme.

 

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