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Résumé : Rutgers appelle la communauté internationale à se rassembler et à agir pour soutenir la santé et les droits de millions de femmes et de filles affectées par la Règle du Bâillon Mondial.
Moins d’une semaine après le début de son second mandat, Donald Trump a rétabli la Règle du Bâillon Mondial (Global Gag Rule). D’une seule signature, cette politique menace la santé et les droits de millions de femmes et de filles dans le monde, en leur refusant l’accès à des soins d’avortement sécurisé et les plaçant dans des situations potentiellement mortelles. Rutgers appelle la communauté internationale à s’unir contre cette politique néfaste et à agir pour protéger la santé, les droits et les choix des femmes et des filles à travers le monde.
La Règle du Bâillon Mondial (Global Gag Rule, officiellement appelée La Politique de Mexico) interdit le financement international des États-Unis aux organisations qui fournissent des soins ou des informations sur l’avortement sécurisé. Cette restriction s’applique même lorsque ces services sont financés avec d’autres ressources. Les États-Unis étant le principal contributeur au financement mondial de la santé, les conséquences seront dévastatrices : fermeture de cliniques, accès limité à la contraception, perte de soins vitaux et augmentation des avortements non sécurisés.
Comme observé lors du premier mandat de Trump (2017-2021), cette politique prive des millions de femmes et de filles dans le monde d’un soutien essentiel, obligeant nombre d’entre elles à recourir à des alternatives dangereuses qui mettent leur santé en danger. La Règle du Bâillon Mondial n’est pas une politique isolée, mais un élément clé d’un agenda anti-avortement plus large, défini dans le cadre du Projet 2025 – une feuille de route élaborée par des groupes ultraconservateurs américains visant à promouvoir des politiques néfastes, tant aux États-Unis qu’à l’échelle mondiale. Avec cet agenda qui gagne en influence, la portée de la Règle du Bâillon Mondial pourrait être considérablement élargie dans les années à venir.
Les organisations de santé dans le monde entier sont confrontées à un dilemme insupportable. Respecter la Règle du Bâillon Mondial limite les services de santé reproductive que ces organisations peuvent fournir, les restreignant à des services de base. Ou, si elles ne s’y conforment pas, elles perdent un financement crucial des États-Unis, ce qui réduit l’accès des femmes aux soins essentiels. Cette règle oblige les organisations de santé à choisir entre des services limités ou leur survie financière ; ces deux options entravent considérablement leur capacité à fournir des soins de santé essentiels.
“Il est inacceptable que cette politique refuse la liberté de choisir des soins d’avortement sécurisé dans le monde entier, entraînant des situations mortelles et des souffrances inutiles”, déclare Marieke van der Plas, directrice exécutive de Rutgers et championne de SheDecides. “Bien que Rutgers ne reçoive pas de financement de la santé des États-Unis, nous choisirions de ne pas nous conformer aux conditions de la Règle du Bâillon Mondial si c’était le cas. En même temps, nous reconnaissons les difficultés et les défis que cette décision peut poser pour d’autres organisations.”
Guy Martial Mendo Ze, coordinateur du programme à la CAMNAFAW au Cameroun, déclare : “La CAMNAFAW n’a pas signé la Règle du Bâillon Mondial en 2017, ce qui a entraîné la perte de notre programme financé par les États-Unis. Bien que nous ayons souffert financièrement à l’époque, nous refuserons à nouveau de la signer cette fois-ci. Nous restons fidèles à notre engagement envers les femmes et les populations vulnérables et marginalisées du Cameroun, en particulier lorsqu’il s’agit de leur santé sexuelle, ce qui inclut l’accès à des soins d’avortement sécurisé. Il existe un besoin réel et urgent d’améliorer l’accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive au Cameroun. De bonnes mesures ont déjà été prises et nous sommes déterminés à continuer à soutenir et à contribuer à ces progrès.”
Défier la division ne se limite pas à rejeter des politiques néfastes – cela exige de construire de solides alliances pour contrer activement les effets de la Régle du Bâillon Mondial. Malgré les défis, un mouvement croissant d’organisations et de défenseurs refuse de céder à des politiques qui approfondissent les divisions et nuisent de manière disproportionnée aux femmes et aux filles dans le monde. Rutgers appelle la communauté internationale à renforcer davantage les alliances et à collaborer pour protéger les droits et la santé des femmes et des filles.
Karin Nilsson, directrice exécutive de SheDecides, souligne la résilience du mouvement pour les droits reproductifs et la force de la solidarité et de la collaboration mondiale pour faire avancer le droit à l’avortement, même face à des revers importants : “Bien que cette politique représente un revers considérable, le mouvement pour les droits reproductifs est fort et résilient. Nous restons unis à travers le monde, liés par notre croyance commune au droit fondamental de toutes les personnes de décider de leur corps, de leur vie et de leur avenir, sans question. En renforçant les alliances à travers des mouvements et entre les prestataires de soins de santé, les jeunes leaders, les organisations de la société civile, les chercheurs, les donateurs et les gouvernements progressistes, nous surmonterons ensemble ce défi et continuerons à faire progresser le droit à l’avortement à travers le monde.”
Ces défis mondiaux exigent une réponse coordonnée et urgente. Rutgers lance un appel à la solidarité et à l’action, exhortant les gouvernements, les donateurs, les fondations privées et les organisations internationales à s’avancer et à investir dans la santé et les droits des femmes et des filles dans le monde, y compris l’accès à des soins d’avortement sécurisé.
Comprenez tout l’impact de la Règle du Bâillon Mondial – sa portée, ses implications et la manière dont elle affecte la santé et les droits dans le monde. Partagez des ressources fiables et des mises à jour au sein de votre organisation et avec des alliés de confiance pour construire une réponse unifiée.
Les sources fiables (anglais) sont les suivantes :
Tendez la main aux organisations qui ne font pas partie du mouvement SDSR. Les groupes LGBTQI+, les défenseurs des droits des femmes et les organisations de lutte contre le VIH ressentiront également les effets de ce refoulement. Respectez les contraintes organisationnelles des uns et des autres tout en cherchant à collaborer et à vous soutenir mutuellement avec compassion. Ensemble, nous sommes plus forts et plus résistants.
Soulignez et amplifiez les progrès réalisés dans l’élargissement de l’accès à des soins d’avortement sécurisé au cours des dernières années. Cela nous rappelle que des progrès sont possibles, même en cas de revers.
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